Coup d’État au Niger : Qui sont les putschistes derrière l’allocution télévisée ?

La nuit du 26 au 27 juillet 2023 a été marquée par l’annonce d’un coup d’État au Niger et la création du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), réalisée lors d’une allocution télévisée. Les images diffusées à la nation ont suscité de nombreuses interrogations sur l’identité des putschistes impliqués dans cet événement sans précédent.

La situation demeure floue et confuse au Niger suite à cette déclaration des militaires prenant le contrôle du pays. Durant leur allocution, les putschistes ont annoncé la suspension des institutions et la fermeture des frontières, justifiant leur action par la « dégradation continue de la situation sécuritaire ».

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Identité des principaux acteurs

Parmi les protagonistes présents lors de cette allocution, on trouve le colonel-major Amadou Abdramane, officier de l’armée de l’air, qui a lu le message sur Télé Sahel. À ses côtés, le général Mohamed Toumba, chef d’état-major adjoint de l’armée de terre.

Les putschistes incluent également le colonel-major Abdoulkarim Hima, haut-commandant en second de la gendarmerie, le colonel Sidi Mohamed des sapeurs-pompiers, Assahaba Ebankawel, directeur général adjoint de la police, et le colonel Ahmad Sidien, commandant en second de la garde nationale du Niger.

L’ensemble des forces armées semblent donc représentées. Le ralliement du chef d’état-major général des armées, le général Abdou Sidikou Issa, représente certainement un atout majeur pour les putschistes.

Les motivations et les enjeux du coup d’État au Niger

Toutefois, une zone d’ombre subsiste quant à l’absence du général Tchiani, commandant de la garde présidentielle, lors de la déclaration télévisée. Bien qu’annoncé comme le cerveau de la tentative de coup d’État, le général Tchani n’a pas encore pris la parole publiquement depuis le début des événements.

Les revendications exactes des putschistes demeurent également inconnues. Dans une courte déclaration, ils ont mentionné la détérioration des conditions sécuritaires dans la région de Tillabéry, à l’ouest du pays, en proie à des attaques terroristes récurrentes.

Selon un conseiller de la présidence, l’impuissance des Forces armées nigériennes (FAN), malgré l’aide de partenaires étrangers comme la France pour rétablir la stabilité, génère beaucoup de frustration au sein du commandement.

Il est important de noter que les putschistes ne sont pas issus de la jeune génération, mais plutôt des officiers en place depuis longtemps. Certains d’entre eux sont proches de l’ancien président Mahamadou Issoufou. Un proche du président a révélé à RFI qu’il existait des différends avec Mohamed Bazoum, et que leur objectif était simplement de s’emparer du pouvoir, ce qu’ils ont réussi à accomplir.

La situation au Niger reste tendue et incertaine, et les répercussions de ce coup d’État suscitent des inquiétudes tant au niveau national qu’international.

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