Côte d’Ivoire : Mauvaise nouvelle pour les influenceurs et tiktokeurs

Une nouvelle majeure vient d’être annoncée en Côte d’Ivoire, et elle n’est pas de nature à réjouir les influenceurs. Cyberactivistes, TikTokeurs et créateurs de contenu sont désormais confrontés à des règles plus strictes qui pourraient bouleverser leur utilisation de leurs plateformes.

Le jeudi 26 septembre 2025, le procureur de la République près le tribunal de grande instance d’Abidjan, Koné Braman, a rencontré des journalistes, des influenceurs, des fact-checkeurs, des responsables de plateformes numériques et des acteurs de la société civile.

L’objectif de cette rencontre était simple mais sérieux : aborder la désinformation et les discours de haine en ligne, notamment à l’approche de l’élection présidentielle du 25 octobre. Le procureur a insisté sur la nécessité d’une utilisation responsable des réseaux sociaux en cette période sensible.

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Un avertissement sévère pour les créateurs de contenus en Côte d’Ivoire

Koné Braman n’a pas seulement parlé de sensibilisation. Il a également lancé un avertissement : désormais, les propriétaires de pages sont légalement responsables des commentaires publiés sur leurs contenus. Cela signifie que si quelqu’un laisse un commentaire haineux ou offensant sous votre vidéo ou publication, vous pourriez être accusé de complicité.

Le procureur a exhorté chacun à supprimer les commentaires insultants ou illégaux. Tout manquement à cette obligation pourrait entraîner des sanctions.

Réactions des militants et des créateurs

Cette annonce a suscité des réactions mitigées. Le cyberactiviste Franck Zoro Bi Ballo n’a pas hésité. Il a déclaré que la nouvelle règle transformait les militants en « prisonniers ambulants », car ils pourraient être punis pour des faits indépendants de leur volonté.

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D’autres ont affirmé que la mesure était tout simplement impossible à appliquer. Comment un créateur comptant des millions d’abonnés peut-il suivre chaque commentaire, à chaque seconde de la journée ? Pour eux, la loi semble déconnectée de la réalité du fonctionnement des réseaux sociaux.

Un problème de monétisation

L’argent est une autre préoccupation. Pour de nombreux influenceurs et TikTokeurs, les commentaires et l’engagement sont essentiels à la monétisation. Désactiver les commentaires pour éviter des ennuis juridiques pourrait entraîner une perte de revenus. Moins d’interactions signifie moins d’opportunités de croissance et de revenus.

Certains créateurs affirment être désormais confrontés à un choix difficile : risquer des sanctions ou perdre leurs moyens de subsistance.