Le candidat à la présidentielle malgache, Siteny Randrianasoloniaiko, a déposé un recours devant la Haute cour constitutionnelle, contestant les résultats du premier tour du scrutin du 16 novembre. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) avait déclaré la réélection du président sortant, Andry Rajoelina, avec 58,95% des voix, mais ces résultats doivent encore être validés par la plus haute juridiction du pays d’ici le 4 décembre.
Lors d’une conférence de presse samedi, Randrianasoloniaiko a exigé une confrontation des procès-verbaux de tous les bureaux de vote à la CENI. Il a déclaré : « Je n’accepterai les résultats qu’après la confrontation PV par PV de tous les bureaux de vote de Madagascar. » Cette démarche vise à établir la transparence et à garantir l’intégrité du processus électoral.
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L’opposition politique malgache, représentée par un collectif de onze candidats, avait déjà annoncé vendredi soir son refus de reconnaître les résultats, qualifiant l’élection d' »illégitime » et dénonçant des « irrégularités ». Dans un communiqué, le collectif a clairement exprimé son désaccord et a décliné toute responsabilité sur d’éventuelles conséquences en termes d’instabilité politique et sociale.
Cependant, le président de la CENI, Arsène Dama, a assuré que l’élection s’était déroulée « dans des conditions régulières et transparentes ». Les résultats contestés devront être examinés par la Haute cour constitutionnelle, qui a la responsabilité de proclamer les résultats définitifs d’ici le 4 décembre. La situation politique à Madagascar reste tendue, avec des enjeux importants liés à la crédibilité et à la légitimité du processus électoral.