La rixe artistique, canneau sûr vers une mésaventure aussi profitable et anéantissante

Au sens général, on peut percevoir le clash comme un réel atout en ce qui concerne le boost de la visibilité de l’artiste.
Être en rivalité avec son adversaire, c’est exposer publiquement le côté challenger et mettre au tamis son art vis à vis des autres; ainsi tester de même son degré de popularité ou l’élargir.
La stratégie de clash tourne catégoriquement en faveur de soi , si elle est bonne, précise, charismatique et bien calculée. D’aucuns se sont révélés au monde de la musique en s’en prenant à ceux qui ont une bonne fan base et qui sont mieux connus. MC ONE de la Côte d’Ivoire a eu plus de poids quand son clash avec Les KIFF NO BEAT qui y ont répondu; cequi donna une autre tournure à sa carrière de rookie.
La plupart urge d’en faire les clashs, puisque c’est un outil de marketing, un moyen sûr pour s’offrir plus de ventes et de streamings.
Surnommé « Le dieu des clashs », le rappeur français BOOBA a cette effigie de l’orgueilleux et de l’esprit d’un gamin qui s’en prend à tout le monde.
Cette méthode était celle du défunt Dj Arafat(qu’on pleure toujours) qui dispose d’une fanbase énorme qu’il a surnommé même la Chine.
En réalité, ce que la masse ignore c’est qu’il agit ainsi pour garder le monopole de son marketing communicationnel sur ses sorties et à chaque fois il finit en tête des ventes à la plus grande stupéfaction de la concurrence.

L’avantage en clash, c’est qu’on est plus écouté, on augmente ses followers et on crée un univers qui par simple curiosité attire le monde. Tout cela peut être possible dans la logique où on est stratégique, objectif et qu’on se fixe des limites.
Ne pas savoir ce qu’on fait, ni ce qu’on veut moins encore ne pas définir ses paramètres conduisent inéluctablement au déclin ou à un dédain du public.
Le légendaire groupe de rap togolais: la GET READY GANG, s’est vu dévasté à petits coups depuis son implication dans l’énigmatique clash avec la LSS; juste du fait qu’ils ont mis de côté le business pour embrasser avec délicatesse l’émotionnel.

En musique et surtout dans le rap, il faut de l’égo car c’est ce qui fait le poids de l’artiste.
Faire du clash, s’il y’a profit à en tirer c’est l’idéal. Maintenant appliquez tout cela au climat actuel du showbiz togolais et tirez vos conclusions.

Par Nasrul Le Boomerang