Alors que la Coupe d’Afrique des Nations 2025 s’apprête à tirer son coup d’envoi au Maroc le 21 décembre 2025, une compétition qui promet de vibrer au rythme des exploits et des passions du football africain, un sujet brûlant agite les fans et les observateurs : les obstacles rencontrés par les supporters algériens pour accéder aux stades et encourager les Fennecs. Cet épisode met en lumière non seulement les enjeux sportifs mais aussi sociaux et logistiques qui entourent cet événement continental majeur.

Un accueil difficile pour les supporters algériens

Depuis plusieurs semaines, les présidents de clubs, les fédérations et même la Confédération Africaine de Football (CAF) appellent à une organisation fluide pour garantir une ambiance festive lors de la CAN 2025. Pourtant, en dépit de ces efforts, les supporters algériens, très nombreux et passionnés, rencontrent une série d’obstacles réels et frustrants.

Entre procédures d’obtention de visas complexes, contrôles renforcés à l’aéroport et restrictions sur les déplacements internes au Maroc, ces supporters doivent composer avec une situation jugée « délicate » voire « humiliante » par certains. Les longues files d’attente et un manque d’informations claires alimentent une ambiance de tension, parfois relayée sur les réseaux sociaux, où le sentiment d’injustice semble se propager.

Origines de la tension : un contexte politique et historique

Cette situation ne doit rien au hasard. Elle s’inscrit dans un contexte particulier des relations diplomatiques tendues entre l’Algérie et le Maroc, qui impacte directement les conditions d’accueil au sein du pays hôte. La volonté marocaine d’assurer la sécurité de l’événement et de contrôler les flux migratoires, combinée à des différends historiques, alimente une atmosphère parfois hostile aux visiteurs algériens.

Pour de nombreux experts, cette problématique dépasse le cadre purement sportif pour toucher à des enjeux géopolitiques plus larges. La CAN, en ce sens, devient un miroir des relations entre nations africaines et pose la question de la nécessaire neutralité et hospitalité dans un tournoi continental.

Conséquences sur l’ambiance et la performance des Fennecs

Loin d’être anecdotiques, ces difficultés influent aussi sur la préparation mentale de l’équipe d’Algérie. Le soutien populaire est un moteur essentiel pour toute sélection nationale, et la difficulté d’accès aux stades mine la ferveur habituelle des supporters.

Certains joueurs et membres du staff ont déjà exprimé leur inquiétude face à cette situation. Le sélectionneur Vladimir Petkovic est conscient que les conditions dans lesquelles évolueront ses joueurs dépendent aussi du contexte extra-sportif, un facteur qu’il devra gérer en marge des tactiques sur le terrain.

Ce que la CAF et les autorités marocaines tentent de mettre en place

Face à la grogne grandissante, la Confédération Africaine de Football multiplie les appels au calme et à la coopération. Elle a insisté sur l’importance d’un accueil chaleureux et respectueux pour tous les fans, quelle que soit leur nationalité.

Le gouvernement marocain a aussi annoncé plusieurs mesures destinées à faciliter l’accès et la mobilité des supporters, notamment des zones dédiées et un service de transport renforcé entre les villes hôtes. Néanmoins, ces solutions arrivent tardivement et leur efficacité reste à démontrer sur le terrain.

Un appel à l’unité et au respect pour le football africain

La CAN 2025 doit rester une fête du football africain, une célébration du talent, de la diversité et de la passion qui animent tout un continent. Si les rivalités et tensions politiques sont inévitables, le sport doit servir de pont et non d’obstacle.

Pour les supporters algériens, il s’agit de surmonter ces défis avec dignité, en continuant d’encourager leurs héros sur le terrain. Pour les organisateurs, le défi est immense : prouver que la CAN, malgré les difficultés, peut être un exemple d’inclusion et d’hospitalité.

Conclusion

Alors que le Maroc s’apprête à accueillir la phase finale de la CAN 2025, les tensions entre supporters algériens et autorités locales rappellent que le football africain ne se joue pas uniquement sur pelouse. Derrière chaque match, se cachent des enjeux humains, culturels et politiques.

Il appartient à tous les acteurs – joueurs, fédérations, gouvernements et supporters – de faire de cette compétition un succès exemplaire, en mettant en avant le respect, la paix et la passion qui font la grandeur du football africain. Le coup d’envoi approche, la ferveur doit l’emporter sur les tensions pour écrire ensemble une nouvelle page mémorable de la CAN.