Ce dimanche 21 décembre, le stade Prince Moulay Abdellah de Rabat vibrait au rythme du coup d’envoi de la 35ᵉ édition de la Coupe d’Afrique des Nations. Le Maroc, grand favori et pays organisateur, a confirmé son rang en dominant les Comores 2-0 lors du match d’ouverture. Malgré une possession largement en faveur des Lions de l’Atlas (70%), ce sont deux réalisations marquantes qui ont fait la différence sur la pelouse.

Une entrée en matière solide pour le Maroc

Le score est resté vierge à la mi-temps, après un premier acte contrôlé par les locaux mais marqué par un penalty raté de Soufiane Rahimi, dont la tentative a été stoppée par le gardien Yannick Pandor, véritable mur comorien. La défense marocaine a toutefois perdu son capitaine Romain Saïss, sorti sur blessure dès la première moitié de la première période, remplacé par Jawad El Yamiq.

La percée décisive de Brahim Diaz

Le tournant du match s’est produit à la 55ᵉ minute, quand Brahim Diaz, aligné dans l’entrejeu, a su profiter d’une combinaison limpide menée par Noussair Mazraoui pour ouvrir le score d’une frappe précise au point de pénalty. Ce but a galvanisé le public marocain, massé dans les gradins malgré une pluie battante, et a libéré physiquement les Lions de l’Atlas.

Ayoub El Kaabi, héros inattendu

Alors que les Comores tentaient de réagir, l’entrée d’Ayoub El Kaabi a dynamisé l’attaque marocaine. L’attaquant, entré peu après l’heure de jeu, a offert un moment de pure magie à la 74ᵉ minute en inscrivant un superbe but de retourné acrobatique sur un centre millimétré de Salah-Eddine. Ce bijou technique a scellé le score et provoqué l’enthousiasme total dans le stade.

Une maîtrise collective

Le Maroc a continué de dominer la rencontre, multipliant les occasions et contrôlant le tempo avec un total impressionnant de 647 passes, dont 582 réussies. La discipline tactique et la solidité défensive, malgré une faute durement sanctionnée sur Brahim Diaz en fin de première période, ont permis aux Lions de l’Atlas de ne jamais trembler, même face aux rares tentatives comoriennes.

Ambiance et organisation : une fête du football à Rabat

Au-delà du résultat, cette ouverture de la CAN 2025 a été marquée par une scénographie haute en couleurs, mêlant musique, danse et spectacles, malgré des conditions météorologiques difficiles. La présence du Prince héritier Moulay El Hassan et du président de la FIFA, Gianni Infantino, ainsi que la ferveur des supporters marocains ont contribué à créer une atmosphère électrique.

Le technicien marocain Walid Regragui peut se féliciter d’une entrée en compétition réussie, même si la prudence reste de mise avec quelques joueurs clés remplaçants, à l’image d’Achraf Hakimi, épargné ce soir pour préserver ses forces.

Les enjeux à venir

Cette victoire initiale est un signal fort envoyé aux autres nations africaines : le Maroc entend bien viser le sacre, cinquante ans après son premier et unique titre en 1976. En parallèle, les Comores, malgré la défaite, ont montré de la combativité et auront à cœur de tirer des enseignements pour la suite de leur parcours.

Le tournoi ne fait que débuter, mais le rendez-vous est lancé avec intensité et passion pour un mois de football africain sous le signe de la ferveur et de l’excellence sportive.