Deux villageois ont été publiquement « exécutés » dans un marché par des rebelles séparatistes dans l’ouest du Cameroun en proie à des combats entre l’armée et les séparatistes de la minorité anglophone habitués à ce type d’assassinats.
Depuis près de sept ans, un conflit meurtrier oppose les deux camps, chacun accusés de crimes contre les civils par des ONG internationales et l’ONU, dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, peuplées majoritairement de la minorité anglophone de cette région majoritairement française.
Mercredi en fin d’après-midi, « un groupe de terroristes armés a envahi le village de Guzang », dans le Nord-Ouest, « a enlevé à leur domicile deux civils qu’ils ont ensuite sommairement exécutés par balle sur la place du marché, devant une foule de personnes impuissantes ». « , a écrit Benoît Nicaise Fouda Etaba, le préfet du département du Momo, dans un communiqué jeudi.
Les autorités qualifient généralement de « terroristes » les groupes armés anglophones qui réclament l’indépendance des deux régions. Ces derniers sont accusés de procéder fréquemment à des assassinats ciblés de civils, notamment de fonctionnaires et d’enseignants, qu’ils accusent de « collaborer » avec le pouvoir central.
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Les assaillants « les ont accusés de collaboration avec l’armée », a déclaré par téléphone à l’AFP un responsable de l’administration locale qui a requis l’anonymat. «Cela s’est produit devant la population, y compris les membres de leurs familles», a déploré un responsable d’une organisation locale de la société civile, anonymement par crainte de représailles.
Début juillet, Amnesty International s’est une nouvelle fois alarmée des « atrocités » dont les civils sont régulièrement victimes, notamment des « exécutions extrajudiciaires », des « homicides » d’habitants dont des femmes et des enfants, des « tortures » et des « viols » , perpétrés aussi bien par les forces de sécurité que par les séparatistes armés.