Dans une lettre ouverte au président du Burkina Faso, Ibrahim Traoré ; le Mouvement Citoyen pour la Démocratie (MCD) évoque quelques lacunes du gouvernement dans la gestion du pays.

Le MCD par la voix de son président Sylvain OUEDROGO fait savoir qu’il a remarqué que le gouvernement actuel, dirigée par le premier ministre Kyelem, parle plus qu’il n’agit sur le terrain.

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Lettre ouverte au Président Ibrahim TRAORÉ

Excellence Monsieur le Président du Faso,

Les semaines écoulées ont été assez difficiles et douloureuses pour le Burkina Faso. Notre pays a enregistré des attaques terroristes à grande envergure sur l’axe Deou-Oursi, à Tina-kof, à Falangountou, à Partiaga etc.

Ces attaques, malheureusement, ont fortement endeuillé le Burkina Faso. Nous enregistrons de nombreuses pertes dans les rangs des FDS et des populations civiles.

Il n’est pas du tout exagéré de reconnaître que notre pays plus que jamais est à la croisée des chemins.

Il est tout aussi honnête de reconnaître que quelque chose ne tourne pas dans le bon sens dans le cadre de la gouvernance.

Face aux grands maux, il convient d’employer des fortes thérapies appropriées.

Excellence, la première mesure majeure à promouvoir est de créer les conditions d’une unité sincères des filles et des fils autour de la dynamique de lutte contre le terrorisme. Ces conditions devraient mettre en avant les mécanismes de réconciliation tels que convenus depuis le MPSR et non remis en cause dans le fond, afin de soulager les cœurs.

Nous sommes partis du constat que le gouvernement actuel dirigée’ par le premier ministre Kyelem parle plus qu’il n’agit sur le terrain.

Vous aurez remarqué que toutes les prises de parole du chef du gouvernement sont sujettes à polémiques. Pendant que l’unité est réclamée à cor et cri autour des actions du gouvernement, notre premier ministre place le gouvernement au cœur de dissensions multiples.

Conscient que l’exécutif a besoin de sérénité pour la bonne conduite des affaires dans cette période charnière, notre organisation propose de limoger le premier ministre et de dissoudre le gouvernement. Un nouveau premier ministre consensuel et un gouvernement d’union nationale devraient créer l’environnement nécessaire pour accompagner le Président TRAORÉ dans la mise en œuvre de la feuille de route dans le cadre de cette transition.

Excellence, Monsieur le Président Ibrahim TRAORÉ,

Voilà ainsi énumérées nos propositions pour créer les conditions idoines dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

Burkina Faso, le 02 mars 2023

Pour le Mouvement Citoyen pour la Démocratie (MCD)

Sylvain OUEDRAOGO

(Président)