Détenue depuis neuf (9) mois, Reckya Madougou, 47 ans, vient d’être jugé par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), instance très décriée au Bénin. Elle est accusée par ses détracteurs de servir d’instrument juridique du pouvoir pour museler l’opposition.
Après l’opposant Joël Aïvo, c’est au tour de Reckya Madougou de comparaître devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, la CRIET. L’ancienne Porte-parole du Gouvernement béninois, arrêtée peu avant l’élection présidentielle, est jugée ce vendredi 10 décembre pour « financement du terrorisme » à Porto-Novo, la capitale du Bénin. Elle encourt jusqu’à vingt ans de prison.
Reckya Madougou
🚀Annonces pour Nos Partenaires !
Créez votre site web professionnel à un prix imbattable avec 3Vision-Group.
Découvrez l'OffreCommandez une application mobile sur mesure et transformez vos idées en réalité !
Commandez MaintenantLe verdict de la CRIET est tombé tôt dans la matinée de ce samedi 11 décembre 2021, dans le dossier « financement de terrorisme ». La principale accusée, Reckya Madougou écope de 20 ans de réclusion criminelle et 50 millions francs CFA d’amende. Ses co-accusés Bio Dramane Tidjani, Sacca Zimé Georges et Mama Touré Ibrahim ont été écopés de la même peine.
Lire aussi : Reckya Madougou : l’opposante béninoise reçoit un message de Joël Aïvo
Invitée à se prononcer une dernière fois avant le verdict, l’ancienne ministre a tenu des propos similaires à ceux de Joël Aïvo. « Je l’ai dit, je me répète. Je m’offre à la démocratie de mon pays, si mon sacrifice peut rendre à votre cour son indépendance », a lancé Reckya Madougou à l’endroit des juges.
Pour information, mise en examen et écrouée début mars à Cotonou, l’opposante est accusée d’avoir financé une opération visant à assassiner des personnalités politiques pour empêcher la tenue du scrutin présidentiel du 11 avril dernier et ainsi « déstabiliser » le pays.