Le président sortant de l’Union des Comores ,Azali Assoumani, a remporté un troisième mandat consécutif lors de l’élection présidentielle du 14 janvier, selon les résultats provisoires annoncés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Avec 62,97% des suffrages, Assoumani obtient une réélection anticipée au premier tour, le maintenant au pouvoir jusqu’en 2029.

Les résultats provisoires doivent encore être validés par la Cour suprême, la plus haute juridiction du pays composé des îles Grande-Comore, Anjouan et Mohéli. L’annonce de sa victoire a été suivie d’une déclaration du président réélu, appelant ses concurrents à suivre les voies légales et les remerciant pour leur maturité politique.

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Malgré un taux de participation particulièrement faible de 16,30%, l’opposition a dénoncé des irrégularités et des fraudes, affirmant que ses candidats étaient en tête malgré les manœuvres du régime. Des incidents ont été signalés sur l’île d’Anjouan, fief de l’opposition, avec des manifestations spontanées à l’annonce des résultats.

Azali Assoumani, arrivé au pouvoir en 1999 par un coup d’État, avait déjà été président de 2002 à 2006, puis était revenu en 2016. Pendant sa campagne, il a mis en avant des réalisations telles que la construction de routes et d’hôpitaux, mais son bilan est critiqué dans un pays où une part significative de la population vit dans la pauvreté et fait face à des défis économiques.

La réélection d’Azali Assoumani soulève des questions sur la démocratie dans le pays, avec des accusations d’autoritarisme et de répression de l’opposition. Les observateurs de l’Union africaine ont déclaré que le scrutin s’était déroulé « dans la paix et la tranquillité », mais l’opposition persiste dans ses contestations.

La victoire d’Azali en 2019 avait également été contestée avant d’être validée par la justice, marquant un contexte politique tendu dans l’archipel des Comores.