Poursuivie dans le passé pour avoir enfreint des règles liées au domaine sanitaire et celui commerciale, Aung San Suu Kyi se retrouve une fois de plus inculpée par la justice de son pays. Ce lundi 1er Mars, c’est d’« incitation aux troubles publics » que celle qui est affectueusement surnommée la dame de Rangoun est accusée.
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La Birmanie fait depuis quelques jours à une vague de manifestations. Ces manifestations sont lourdement réprimées et ont fait une trentaine de morts selon des organisations non gouvernementales. Ceci fait suite à l’arrestation depuis le 1er février du coup d’Etat militaire qui a renversé le président Birman, son premier ministre Aung San Suu Kyi et l’ensemble de son gouvernement.
Les populations de la capitale ont donc manifesté pour montrer leur mécontentement face au régime militaire. Comme on pouvait s’y attendre, ils ont copieusement été réprimés par l’armée et l’on dénombre des centaines de blessés et une trentaine de morts. Pour le pouvoir militaire, c’est Aung San Suu Kyi qui aurait incité la population à se soulever.
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Commandez MaintenantL’ancien premier ministre est aussi accusé par le pouvoir militaire d’avoir utilisé un matériel de télécom et risque pour cela un an d’emprisonnement. En, quatre charges ont été retenues contre la « Dame de Rangoun » et trois contre son ancien président. Déjà accusés pour avoir importé illégalement des talkies-walkies et pour ne pas avoir respecté des restrictions liées à la Covid-19, ces motifs d’accusations sont jugés extravagants pour les observateurs internationaux.
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Si tous les deux sont déclarés coupables, c’est le juge qui décidera si les peines de prison se cumuleront ou non. Malgré les appels de la communauté internationale, la tête d’Aung San Suu Kyi ne semble pas encore sauvée. Le pouvoir militaire refuse que la population participe au procès et même l’avocat du prix Nobel de la paix 1991 n’a pas accès à sa cliente.