L’Ouganda a franchi un cap historique en devenant, en octobre 2025, le premier exportateur de café en Afrique. Selon les rapports du ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, le pays a exporté 8,4 millions de sacs de 60 kilogrammes, générant des recettes estimées à plus de 2 milliards de dollars. Il s’agit du niveau de revenus le plus élevé jamais enregistré par la filière café ougandaise.

Ces performances marquent une progression notable par rapport à l’année 2024, durant laquelle les exportations s’élevaient à 5,8 millions de sacs pour une valeur d’environ 1,3 milliard de dollars. En un an, l’Ouganda a donc considérablement renforcé sa position sur le marché international, porté par une hausse à la fois des volumes exportés et des prix mondiaux.

Avec ces chiffres, l’Ouganda dépasse désormais l’Éthiopie, longtemps leader africain du secteur, qui a exporté environ 7 millions de sacs sur la même période. Cette avancée repose sur la diversification et la montée en puissance des deux principales variétés produites dans le pays : le robusta, dont l’Ouganda est l’un des plus grands producteurs mondiaux, et l’arabica, cultivé principalement dans les régions montagneuses de l’est et de l’ouest.

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Les autorités ougandaises attribuent cette croissance à plusieurs facteurs, notamment l’amélioration des pratiques agricoles, l’extension des surfaces cultivées, l’encadrement accru des producteurs et les investissements dans la transformation et la qualité. La demande internationale soutenue, en particulier en Europe et en Asie, a également joué un rôle déterminant.

Sur le plan mondial, la production de café pour la campagne 2025-2026 est estimée à 178 millions de sacs, soit plus de 4 millions de sacs supplémentaires par rapport à la saison précédente. Dans ce contexte porteur, l’Ouganda affiche des ambitions élevées : le pays s’est fixé pour objectif d’atteindre une production annuelle de plus de 20 millions de sacs d’ici 2035.

Cette dynamique confirme le rôle stratégique du café dans l’économie ougandaise, tant pour les recettes d’exportation que pour les moyens de subsistance de millions de producteurs.