Au Sénégal, la relation entre le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko semble avoir retrouvé une dynamique apaisée. Un signal fort a été donné ce mardi 16 décembre 2025, lorsque le chef de l’État a publiquement évoqué la question de la succession à la tête du pays, laissant transparaître une volonté assumée de voir Ousmane Sonko lui succéder à l’avenir.

Comme à son habitude, le président Diomaye Faye recevait au palais présidentiel des élèves dans le cadre d’un programme éducatif hebdomadaire destiné à familiariser les jeunes apprenants avec les institutions de la République. Lors de cet échange pédagogique, le chef de l’État a pris le temps de retracer l’histoire de la magistrature suprême au Sénégal, rappelant le caractère temporaire de l’exercice du pouvoir présidentiel.

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« Le président de la République n’est en fonction que pour une période », a-t-il expliqué aux élèves, avant d’énumérer les grandes figures qui ont dirigé le pays : Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall. « Aujourd’hui, il y a moi », a-t-il poursuivi, soulignant la continuité institutionnelle propre à la démocratie sénégalaise.

C’est toutefois la suite de son propos qui a retenu l’attention. Évoquant l’avenir, Diomaye Faye a déclaré : « Et demain ce sera peut-être le Premier ministre, je prie pour. » Une phrase lourde de sens, interprétée comme un signe clair de soutien politique à Ousmane Sonko, longtemps perçu comme une figure centrale du projet porté par l’actuelle majorité.

Ces déclarations interviennent dans un contexte où des rumeurs faisaient état de tensions passagères entre les deux hommes ces dernières semaines. En affichant publiquement cette proximité retrouvée, le président Diomaye Faye semble vouloir dissiper toute ambiguïté et réaffirmer l’unité du tandem exécutif.

Pour de nombreux observateurs, cette sortie présidentielle contribue à rassurer sur la stabilité du pouvoir et à renforcer l’idée d’une transition politique future inscrite dans la continuité, au service du Sénégal et de ses institutions démocratiques.