La préparation et les qualifications pour la CAN 2025 au Maroc battent leur plein, suscitant excitation et tension dans tout le continent. Si certaines nations africaines affichent une progression constante et semblent déjà bien placées pour décrocher leur place en phase finale, d’autres peinent à s’extirper des groupes qualificatifs ou à retrouver leur niveau d’excellence historique. Cette situation soulève des questions sur les défis que rencontrent plusieurs pays incontournables du football africain.

Les difficultés persistantes des grandes nations africaines

La Coupe d’Afrique des Nations est une compétition très compétitive où chaque équipe doit batailler pour s’octroyer la gloire continentale. Pourtant, certaines sélections que l’on considérait naguère comme des invincibles ou des habituées du tournoi n’ont pas réussi à s’imposer dans ces qualifications ou traversent une période de transition délicate.

Algérie : un passage à vide après le sacre mondialiste

Double championne en 2019 et 2021, l’équipe d’Algérie, pourtant riche en talents, semble être confrontée à une refonte de son effectif. Le départ de cadres emblématiques conjugué à une génération montante encore en construction ralentit son rythme de qualification. Malgré une base solide, les performances irrégulières peuvent coûter cher face à des adversaires toujours plus exigeants.

Côte d’Ivoire : entre jeunesse prometteuse et manque d’expérience

Les Éléphants ont connu un football florissant mais leur transition générationnelle provoque quelques blessures dans leur trajectoire. La jeunesse qui émerge est talentueuse mais encore perfectible pour gérer la pression des rencontres qualificatives. Les compétitions récentes ont aussi révélé un manque de constance tactique et physique.

Burkina Faso et Mali : une quête d’équilibre et de maturité

Ces deux nations ouest-africaines font partie des prétendants sérieux à la CAN, mais leur qualification ne passe jamais sans combats féroces. Le Burkina Faso doit faire face à des défis liés à la stabilité de son encadrement, alors que le Mali, bien que riche en talents individuels, doit mieux canaliser ses forces collectives pour assurer son billet.

Cameroun et Sénégal : entre enjeux sportifs et problématiques extra-sportives

Le Cameroun, triple champion d’Afrique, et le Sénégal, champion en titre, sont des poids lourds du football africain. Pourtant, ils connaissent des moments difficiles dans la phase qualificative, notamment à cause d’une gestion complexe des effectifs et des blessures, sans oublier les tensions liées à la préparation et aux conditions autour de la CAN.

Les raisons majeures des échecs ou difficultés de qualification

• Transition générationnelle : Le renouvellement des équipes nationales implique parfois des passages délicats où l’expérience manque.
• Gestion des blessures : Des joueurs clés, souvent engagés en Europe comme Achraf Hakimi ou les stars sénégalaises, subissent des blessures qui pénalisent les sélections.
• Manque de coordination tactique : Certains staffs techniques éprouvent des difficultés à aligner un collectif cohérent et performant.
• Problèmes extra-sportifs : Gestion administrative, politique sportive interne ou absence d’unité nationale peuvent aussi affecter les performances.
• Pressions et attentes fortes : La charge mentale et les attentes des supporters pèsent parfois lourd sur ces équipes.

Focus sur la gestion des blessures, un facteur clé

La CAN 2025 étant programmée fin décembre 2025, la gestion des effectifs est un enjeu crucial. Roberto De Zerbi, entraîneur de l’Olympique de Marseille, a récemment souligné la difficulté d’organiser les groupes en tenant compte des absences et des joueurs en phase de récupération, un constat partagé par plusieurs sélections africaines. La blessure d’Achraf Hakimi, défenseur marocain influent, illustre cette problématique : son retour reste incertain, impactant l’ambition des Lions de l’Atlas.

Le rôle des fédérations et ministères du sport

Au Sénégal, par exemple, le ministère des Sports a décidé de revoir et réduire les privilèges des agents sportifs pendant cette période, dans une logique de rigueur et de meilleure gestion des ressources. Cette volonté politique reflète la nécessité d’optimiser les stratégies autour de la CAN pour que les sélections nationales soient mieux armées, non seulement au niveau sportif mais aussi organisationnel.

Vers un regain d’espoir et d’engagement collectif

Malgré les défis, ces équipes majeures continuent de mobiliser des talents et des passionnés prêts à relever le défi. Les initiatives comme la grande randonnée organisée au Sénégal pour souder la nation autour des Lions démontrent l’importance du facteur psychologique et social dans la quête de qualification.

Conclusion : Une CAN 2025 qui promet d’être palpitante

Alors que la phase finale de la CAN se profile au Maroc, le spectacle promet d’être intense avec ces grandes nations africaines qui doivent combattre plusieurs leviers pour décrocher leur place. Plus que jamais, la solidarité, la préparation rigoureuse et la gestion intelligente des effectifs seront déterminantes. Les supporters et observateurs africains attendent avec impatience de voir ces figures emblématiques renaître à la hauteur de leur histoire dans le tournoi continental.