Guinée : Deux jeunes tués lors d’une grève générale illimitée

Guinée : Deux jeunes tués lors d’une grève générale illimitée

edgard2023 27 février 2024 2 min Aucun commentaire

La première journée d’une grève générale illimitée en Guinée a été marquée par la mort de deux jeunes hommes, abattus par balle, dans un contexte de répression militaire accrue. Cette mobilisation, soutenue par les centrales syndicales, partis politiques et organisations de la société civile, vise à obtenir la baisse des prix des denrées de première nécessité, la fin de la censure médiatique et la libération d’un syndicaliste de presse.

La grève, fortement suivie, souligne un rapport de force entre les forces syndicales et les autorités militaires au pouvoir depuis 2021, qui ont interdit toute manifestation, muselé l’opposition, et gelé les comptes bancaires de membres du gouvernement dissous. L’absence de gouvernement depuis la dissolution inattendue de la junte a créé un climat de tension sociale grandissante.

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Conakry a ressemblé à une ville morte, avec des routes désertes, des banques, écoles et commerces fermés. Les administrations et hôpitaux ont offert un service minimum. Les heurts entre forces de sécurité et manifestants ont éclaté dans certains quartiers de la banlieue de la capitale, entraînant la mort de deux jeunes hommes.

Les autorités n’ont pas immédiatement confirmé les décès, soulignant la rareté de l’information transparente. Les motivations de la junte militaire, dirigée par le général Mamadi Doumbouya, restent floues depuis le début de l’année 2024, et la contestation, bien que réprimée, demeure exceptionnelle.

La répression de la presse, la condamnation de Sekou Jamal Pendessa du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), et la censure des médias alimentent l’inquiétude internationale. La Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest a récemment levé les sanctions économiques contre la Guinée, mais la situation actuelle suscite de vives préoccupations sur la voie que prend le pays.

Alors que la junte promet de rendre le pouvoir à des civils élus d’ici fin 2024, la Guinée se retrouve à nouveau au centre de tensions sociales et politiques, rappelant les événements de 2007 où des grèves générales avaient déclenché une répression brutale, faisant 186 morts selon des ONG.

 

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