La Mauritanie et le Tchad ont ouvert la voie à une dissolution de l’alliance du G5 Sahel créée en 2014 pour lutter contre le djihadisme et d’autres défis dans la sous-région. Cette action fait suite au retrait des trois autres membres, le Mali, le Burkina Faso et le Niger.

La Mauritanie et le Tchad « prennent note et respectent la décision souveraine » du Burkina Faso et du Niger de se retirer, affirment les deux pays.

Ils « ( mettront) en œuvre toutes les mesures nécessaires conformément aux dispositions de la Convention instituant le G5 Sahel, notamment l’article 20 », affirment-ils dans un communiqué publié mercredi matin par le Gouvernement tchadien.

L’article 20 de la Convention précise que « le G5 Sahel peut être dissous à la demande d’au moins trois États membres ».

Dans le communiqué annonçant samedi le retrait de leur pays, les régimes militaires désormais au pouvoir au Burkina Faso et au Niger n’ont pas expressément demandé la dissolution du G5 Sahel.

Mais le sort de cette alliance était déjà en mauvaise posture avant même que la junte malienne ne parle de son retrait en 2022.

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Les pays membres avaient mis en place une force militaire conjointe en 2017, mais son efficacité restait très limitée.

La violence a continué de s’étendre, faisant des milliers de morts parmi les civils et les combattants et des millions de déplacés. Cela a fortement contribué à l’instabilité politique et à une recrudescence des coups de force.