Une candidate de 19 ans passant l’examen du baccalauréat en Mauritanie a été arrêtée et placée en détention provisoire le 28 juillet suite à des accusations de blasphème envers le prophète Mahomet.

La lycéenne, étudiante à Atar, a été inculpée pour « offense et médisance envers le prophète » ainsi que pour « usage des réseaux sociaux pour nuire aux principes fondamentaux et sacrés de l’islam ».

Lire aussi : Nigeria / Un prêtre blessé, maison incendiée : une autre femme accusée de blasphème recherchée – vidéo

Une candidate au baccalauréat en Mauritanie accusée de blasphème

L’affaire avait été révélée début juillet lorsque la copie de la jeune fille avait été publiée sur les réseaux sociaux par un correcteur du baccalauréat, suscitant une vive réaction parmi les oulémas, érudits et imams qui avaient organisé des manifestations pour demander la révélation de son identité et des poursuites à son encontre.

Bien que la loi prévoie la peine de mort pour le blasphème envers le prophète, cette sentence n’est plus appliquée en Mauritanie depuis 1987. Néanmoins, si elle est reconnue coupable, la lycéenne risque la prison à vie.

La jeune fille aurait également souffert de problèmes psychologiques selon les déclarations de son frère.

Cet événement suscite des débats sur la liberté d’expression et la sacralité religieuse en Mauritanie, mettant en lumière les tensions entre la loi et les croyances religieuses dans le pays.