Le gouvernement rwandais a récemment procédé à un vaste remaniement au sein de l’armée, suscitant de nombreuses interrogations quant aux raisons de ces changements soudains. Mercredi, plusieurs officiers de haut rang ont été limogés, suivant de près la nomination d’un nouveau ministre de la Défense, d’un chef d’état-major de la Défense et d’un chef d’état-major des Armées.
Dans un communiqué émanant de la présidence, il a été annoncé que le ministre de la Défense Alfred Murasira, en poste depuis 2018, serait remplacé par Juvenal Marizamunda. De plus, le général Mubarakh Muganga a été nommé chef d’état-major de la Défense, tandis que le général Vincent Nyakarundi a été nommé chef d’état-major des Armées.
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Des chefs militaires renvoyés sans explications
Ces changements ne se sont pas arrêtés là. Des modifications ont également été apportées à la tête des services de renseignement militaire et de sécurité intérieure, ainsi qu’à la force rwandaise déployée dans le nord du Mozambique pour lutter contre l’insurrection jihadiste.
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Commandez MaintenantLe ministère de la Défense a annoncé que le président et commandant en chef des forces armées, Paul Kagame, avait également pris la décision de renvoyer le général Aloys Muganga, le général de brigade Francis Mutiganda, ainsi que 14 autres officiers, dont les noms n’ont pas été divulgués. De plus, 116 autres gradés ont été renvoyés, tandis que les contrats de service de 112 autres ont été résiliés avec effet immédiat.
Ces décisions ont surpris de nombreux observateurs, car elles ne sont pas accompagnées d’explications officielles. Le général Muganga, qui commandait les forces mécanisées, et le général Mutiganda, attaché au quartier général de l’armée rwandaise, ont tous deux été affectés à des postes importants au sein de l’armée ces dernières années.
Le Rwanda et les accusations de soutien au M23
Ces changements interviennent peu de temps après que l’armée de la République démocratique du Congo (RDC) a accusé l’armée rwandaise et la rébellion du M23 de préparer une attaque contre la ville de Goma, dans l’est de la RDC. Le M23, une ancienne rébellion majoritairement composée de Tutsis, a repris les armes récemment, capturant de vastes territoires dans le nord de Goma.
Il est important de noter que les accusations de soutien au M23 émanant de la RDC envers le Rwanda ont été établies par des experts des Nations Unies, malgré les démentis de Kigali.