La Minusma demande plus de moyens de bien faire son travail  

La Minusma demande plus de moyens de bien faire son travail  

Le chef de la mission de l’ONU au Mali (Minusma) a demandé mardi au Conseil de sécurité les moyens nécessaires pour assurer son mandat dans un pays où la situation sécuritaire reste « volatile » dans plusieurs régions. Une zone où ses actions font l’objet de « restrictions ».

Alors que quatre autres casques bleus ont été tués lundi par un engin explosif improvisé, El Ghassim Wane a décrit « une situation sécuritaire, humanitaire et des droits de l’homme très difficile ».

« La situation sécuritaire reste instable dans le centre du Mali et dans la zone tri-frontalière Mali-Burkina Faso-Niger », a-t-il déclaré.

« Nous utilisons nos ressources de la manière la plus créative et flexible possible », mais la « détermination » des Casques bleus sur le terrain « ne peut remplacer les moyens dont nous avons désespérément besoin », a-t-il insisté, décrivant un « environnement opérationnel difficile ».

Le rapport du secrétaire général Antonio Guterres discuté lors de la réunion a mis en évidence les « restrictions de mouvement et d’accès » auxquelles est confrontée la Mission et les « campagnes de désinformation » contre elle.

« La Minusma est en danger », a commenté l’ambassadeur français Nicolas de Rivière, évoquant les actions des groupes terroristes et « l’obstruction des activités de la mission ».

Antonio Gutteres, qui doit présenter d’ici janvier des propositions sur d’éventuelles évolutions de la mission, a relevé en septembre la nécessité de trouver de « nouvelles solutions » pour la Minusma.

En juin, le Conseil de sécurité a prolongé son mandat d’un an, jusqu’au 30 juin 2023, mais pour la première fois sans le soutien aérien de la France, qui s’est totalement retirée du Mali. À ce stade, il prévoit de maintenir l’effectif actuel de 13 289 soldats et 1 920 policiers.

« Contrairement à ce qui se dit, il n’y a aucune volonté de restreindre les déplacements de la mission », a répondu le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, soulignant la « volonté d’affirmer notre souveraineté sur notre territoire ».

Quant à l’avenir de la MINUSMA, la « priorité » du Mali est de « se recentrer » sur « les bases de sa présence au Mali, notamment l’appui au rétablissement de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire ».

Le ministre continue d’accuser la France de « violations répétées de l’espace aérien malien », de « duplicité, d’espionnage et de déstabilisation ».

Les « fausses » accusations ont été rejetées par l’ambassadeur de France.

 

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