Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé dimanche au déploiement immédiat d’une force armée internationale spécialisée en Haïti, pays paralysé par la crise sécuritaire sous l’emprise de gangs criminels et le choléra qui menace.

Il y a eu 11 cas confirmés et 111 cas suspects de la bactérie du choléra d’origine hydrique depuis sa détection récente.

Selon Nadège Sainvilus, médecin ; « Au début de cette semaine, nous avons reçu plusieurs cas d’infection au choléra, plus d’une vingtaine. Malheureusement, mercredi dernier, il y a eu deux décès dus au choléra parmi ces patients. Mais jusqu’à présent, nous n’avons aucun décès. Je pense que nous avons environ une centaine d’hospitalisations dans ce centre et nous avons enregistré aujourd’hui plus d’une vingtaine de sorties. »

L’ONU pense que les chiffres pourraient être beaucoup plus élevés car des tests sont en cours pour déterminer s’il s’agit ou non de la même souche qu’en 2010, lorsque plus de 10 000 personnes ont été tuées.

La détérioration de la situation sécuritaire aggrave la situation sanitaire difficile. Depuis l’assassinat du président Jovenel Moise, la situation sécuritaire s’est gravement dégradée. Des gangs font plus que jamais la loi.

Haïti reste pour le moment embourbé depuis des années dans une profonde crise économique, sécuritaire et politique.

Selon Haiti Loopnews, en 26 ans (1993-2019), le pays a déjà connu sept missions de l’ONU : MINUHA (1993-1996), MANUH (1996-1997), MITNUH (1997), MIPONUH (1997-200), MICAH (2000-2004), MINUSTAH (2004-2017) et MINUJUST (2017-2019).

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