Les employés des entrepôts d’Amazon à New York prévoient de faire leur premier pas formel vers la syndicalisation. Les organisateurs des installations d’Amazon à Staten Island disent avoir recueilli quelque 2 000 signatures d’employés d’entrepôt qui disent vouloir une élection syndicale. Lundi après-midi, ils ont prévu de remettre ces signatures en main propre à un bureau local du travail, qui pourrait autoriser un tel vote.

« Depuis que notre campagne (de récolte de signatures) a commencé, Amazon n’a pas perdu de temps pour mettre en œuvre des tactiques anti-syndicalisation », a indiqué l’association qui s’est baptisée ALU, pour Amazon Labor Union (« syndicat des travailleurs d’Amazon »).

Cette poussée syndicale est l’idée d’un groupe de travailleurs de base auto-organisé appelé Amazon Labour Union, financé via GoFundMe.Il est dirigé par Chris Smalls, qui a mené un débrayage au début de la pandémie pour protester contre les conditions de travail et a été licencié le même jour.

Le groupe fait maintenant pression pour syndiquer les entrepôts qui emploient environ 7 000 personnes, emballant et expédiant des produits pour l’immense marché de New York.

La campagne de Staten Island est confrontée à une bataille difficile car Amazon a combattu avec succès pendant des décennies la syndicalisation dans ses entrepôts américains. L’entreprise est désormais le deuxième employeur privé des États-Unis après Walmart, avec 950 000 employés à temps plein et à temps partiel au mois dernier.

Amazon dans sa dernière déclaration a fait valoir que les syndicats n’étaient pas « la meilleure réponse » pour les travailleurs : « Chaque jour, nous donnons aux gens les moyens de trouver des moyens d’améliorer leur travail, et lorsqu’ils le font, nous voulons apporter ces changements rapidement. L’amélioration est plus difficile à faire rapidement et avec agilité s’il y a les syndicats au milieu. » Selon Amazon.

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